Marrakech

Enchâssée dans un écrin de montagnes enneigées, de palmiers et de déserts, l’ancienne capitale du Maroc justifie son statut de ville impériale par des trésors intemporels et ses remparts que le soleil relève de magnifiques couleurs ocres.

La Perle du Sud révèle ainsi des merveilles d’art arabo-andalou dans le mystère de ses mosquées et la magnificence de ses palais.

 

Si elle s’éveille tous les matins à la voix du muezzin, ce sont les souks de la place Jemaa El-Fna qui l’animent, là où la population bigarrée se livre au marchandage qui définit tout commerce.

Suivre les traces des caravaniers et des conteurs mène au cœur de son quartier médiéval où les souks gardent leur charme presque inchangé, en fait, il n'est pas très difficile de se repérer dans les ruelles, mais il est recommandé, d'y aller une première fois accompagné, ensuite il n'y a aucun problème pour revenir individuellement, c'est tellement plus facile de se laisser pénétrer par les sensations de la médina lorsqu'on n'est pas accompagné d'un groupe de 50 personnes.

Dans chaque zone, on trouve des atmosphères complètement différentes. Au nord-est, ne pas oublier de visiter le quartier des tanneries, c'est très impressionnant de voir comment sont traitées les peaux et dans quelles conditions travaillent les ouvriers, pour cette visite, il est préférable de prendre un guide ce n'est pas facile à trouver et pas très engageant... L'odeur est très forte et les feuilles de menthe qu'on vous proposera pour la visite s'avèreront très utiles ("le masque à gaz berbère"!!!).

Admirer les souks colorés de la Médina et trouver la perle rare parmi les créations des artisans (bijoux, vêtements, babouches, tapis, …) des odeurs toujours aussi diversifiées (bois de cèdre, thuya, cuirs, épices...); visiter en particulier les zones artisanales des (menuisiers, ferronniers, ferblantiers, teinturiers, bijoutiers, cuivres....).

Aux recoins des rues tortueuses de cette Médina, de lourdes portes préservent la tranquillité des riads, pour s’entrouvrir parfois sur des décors enchanteurs.

Au-delà des remparts de la ville ocre, on retrouve la quiétude des grands espaces dans les jardins de  la Menara et de l'Agdal qui sont la preuve d'un génie en matière de techniques d'agriculture et d'irrigation. En été, ces paradis terrestres permettent de goûter aux plaisirs du bruit de l'eau qui ruisselle.

L'entrée des jardins et du bassin de la Ménara sont gratuits. Le petit musée situé dans ce bâtiment est par contre payant.

Le parc Majorelle.
Le peintre Jacques Majorelle a créé cet endroit paisible dans les années 1920. Autour de son atelier, il fera planter des bougainvilliers, bananiers, palmiers, bambous géants, yuccas, philodendrons, géraniums... Le jardin de Majorelle est incontournable. Lors de la visite du jardin vous rencontrerez 5 types de plantes : Les pots fleuris, les plantes aquatiques, Les palmiers, au fond, les cactus au 1er plan,  et les bambous...

Aménagé dans l'atelier du peintre, le musée abrite une collection d'art islamique. De stupéfiants cactus tranchent sur la façade bleue de la villa. Les fontaines et les oiseaux apportent une note musicale bienvenue dans ce havre de paix. Le musée dispose d'un espace consacré aux oeuvre du peintre Majorelle.

 ... instants découverte

• Humer les épices du marché du Mellah

• Boire un café dans le quartier plus moderne du Guéliz

• Découvrir le travail de préparation des peaux dans le souk des tanneurs

• Faire le tour de la Palmeraie ou des oliviers de la Ménara à bicyclette

… Et instants détente :

• Se détendre dans un hammam traditionnel

• Profiter de la vue sur la médina à partir de la terrasse d’un riad

• Flâner dans les jardins d’Agdal

• Goûter aux spécialités épicées (couscous, pastillas, tajines, etc.) dans les restaurants

• Boire un thé à la menthe accompagné de pâtisseries

Bien sur, Marrakech reste une ville assez envoûtante avec ses dédales de ruelles mystérieuses, sa place Jemaâ el Fna à l'atmosphère si changeante, à l'entrée des souks elle est le lieu d'échange entre l'exterieur et la médina dont elle est le cœur, même si dans la journée, cet immense espace dégagé en partie de ses baraques, perd de son coté "cour des miracles" et on pourrait alors être déçu par sa banalité.

C'est à partir de la fin d'aprés midi et début de soirée que la place Jemmaa el fna donne toutes sa mesure. 

En l'espace d'une heure une multitudes de petites échoppes se dressent autours de la place ou abrités sous de grands paillassons soutenus par des perches dans lesquelles s'installent toutes sortes de marchands. On y voit des marchands de fruits et légumes aux pyramides d'oranges impeccables, dans leurs charrettes colorées, rangées dans un ordre impeccable, mais aussi des vendeurs de souvenirs et babioles appelant le touriste à qui mieux mieux.

Au hasard d'un étal, ne trouve-t-on pas, comme dans un inventaire à la Prévert, sans queue ni tête, des objets en bois, en cuivre, en métal argenté , de l'encens , des peaux de mouton , des porte-clés ; des insectes en cage s'ils sont vivants, desséchés quand ils sont morts, voire dans des bocaux ?

Et des apothicaireset leurs éventaires mystérieux de plantes, onguents et gris-gris divers ?

Alors qu'affluent la foule des badauds marocains et touristes confondus, le spectacle se met en place. Acrobates, charmeurs de serpents excitant leurs reptiles avec une baguette et soufflant dans leur Ghaïta, danseurs et musiciens Gnaouas et autres.

Puis s'installent aussi ceux qui oeuvrent dans le royaume de la parole, les conteurs, vite, un cercle (la halka) s'est formé autour d'eux, et la magie commence , le conteur narre, mais les spectateurs participent... On ne sait s'ils posent des questions, relancent l'orateur, ou font des commentaires, mais tous réagissent à l'histoire pendant son déroulement !

Encore au milieu de cette foule, cachés sous de grands parapluie ou parasols, ils sont assis sur une petite chaise. Sur une autre, posée en face-à-face, un "client" leur commande un écrit..., voilà les écrivains publics, est-ce une lettre d'amour ou un formulaire administratif ? La confidentialité du parapluie nous interdit de le savoir, mais l'imagination vagabonde.

Consultants, intermédiaire, ils permettent certainement à ceux qui viennent les voir d'établir un contact et de maintenir un lien avec des interlocuteurs variés, au-delà de leurs difficultés de lecture ou d'écriture.

Ils savent tout de leur vis-à-vis... De quoi leurs rêves sont-ils remplis, la nuit venue ?

Chaque soir, à la nuit tombée, en quelques minutes magiques, la place s'illumine des mille lanternes des marchands ambulants, des mille ampoules des restaurants et gargotes de plein air...  Les gargotiers tout occupés à préparer des beignets ou à faire griller saucisses et brochettes, des groupes se forment et la foule accourt attirées et grisées par les senteurs de la fumée des brochettes, poissons frit, beignets et les convives se pressent, malgré la fraîcheur, autour de ces tables odorantes et fumantes dans une ambiance de kermesse sonore et bon enfant avec la musique déversée par les bateleurs ; le tintamarre s'enfle, l'agitation rytmée par les percussions, ne fait que croitre faisant de la place Jemaâ el Fna un spectacle dont on peut regarder l'extraordinaire fourmillement, en prenant un peu de recul, en s'installant à l'une des terrasses des cafés qui la bordent.

Mais peut-être Marrakech vit elle sur une réputation un peu dépassée ? Marrakech a semble-t-il perdu le côté "branché" qu'elle a connu et cette ville vit désormais un peu sur sa réputation et sur son image à mon goût, un peu surannée...

 Mais pour qui ne connait pas, il faut voir, vivre, sentir et découvrir  la Ville rouge...

Pour ce qui me concerne Marrakech n'est devenu qu'une ville étape où je ne m'arrête la plupart du temps qu'une nuit avant de reprendre ma route vers ouarzazate et les vallées du sud par exemple.

Ce qui laisse si on arrive en fin de matinée, largement le temps de visiter la médina et se laisser imprègner par son ambiance et de finir la soirée sur la place Jemmaa el Fna pour y diner... Lorsque je reçois des amis et qu'ils désirent une visite plus approfondie une deuxième journée est alors nécessaire.

L'une des raisons pour lesquelles je ne m'attarde pas sur Marrakech, tient essentiellement à "l'aspect Capitale touristique" de cette ville, qui dans l'optique que je défend de rencontre  "réelle"  dans le quotidien des marocains, ne peut exister à Marrakech, tant l'importance de ce contexte détériore cette possibilité de contact ...