Partis de Marrakech au petit matin, nous grimpons jusqu'au col de Tizi-n-Tichka à 2300m par l'impressionnante et périlleuse route permettant de traverser la barrière montagneuse du Haut Atlas pour accéder au versant sud et filer en direction de Ouarzazate qui ouvre les portes sur les vallées et paysages pré-saharien...
A mesure que nous avançons sur le versant sud, nous découvrons une terre de lumière, beauté sauvage des paysages faits de couleurs chatoyantes et changeantes au fil de la route et de la journée. Le blanc se colore de bleu, de rose, l’ocre se teinte de rouge, de brun qui se détache par moment sur le vert éclatant des palmiers et autres végétations luxuriantes au printemps..., Immense palette de peintures naturelles qui nous captivent et nous éblouissent.
De manière générale, ce coté sud de l'Atlas est une Terre de contraste, où on passe, du désert de sable au désert de pierres, de l’oasis verdoyant aux paysages lunaires caressée par le vent et le soleil; aux montagnes aux sommets enneigées et du petit village moyenâgeux à la ville où le dromadaire côtoie les voitures et les autobus.
Les peuples Berbères:
Les différentes " tribus" Berbères originaires de cette région, sont à l’image des paysages, de leurs terres, d’une infinie variété. La générosité, le partage et l’hospitalité sont une philosophie, un art de vivre même dans les lieux les plus retirés, les maisons les plus modestes.
Les portes s’ouvrent, les cœurs sont immenses comme la montagne ou le désert, où que nous allions, le thé nous sera servi. Des êtres hospitaliers jusqu’au plus profond d’eux même, qui font que la rencontre de ce pays et de ses populations est également une rencontre avec vous même.
Ouarzazate est surnommée " la porte du désert ". A 1200 mètres d'altitude, on y arrive par un vaste plateau désertique où Ouarzazate s’est installée à l’ombre de ses palmiers, laissant derrière elle une immensité rocailleuse balayée par tous les vents du sahara. Certes, la température peut atteindre facilement 45°C en été et 25°C au printemps avec en fond de décors, les cimes enneigées du Haut Atlas. Aussi profite t-elle de ce contraste fort entre la fraîcheur des massifs du Haut Atlas et le climat saharien de la région pour attirer les visiteurs.
La vie se concentre alors dans les oasis, le long de la vallée du Dadès et de la vallée du Drâa... Ces oasis et montagnes des environs de Ouarzazate renferment de vraies merveilles, les kasbahs, splendides vestiges architecturaux avec leurs murs en pisé et leurs grandes tours, nous transportent dans un monde où le temps semble s’être arrêté...
Il s'agit d'une des dernières villes étapes importantes avant de découvrir le désert du sud Maroc. Malgré son surnom, Ouarzazate n'est pas proche du désert marocain, en effet, il nous faudra encore parcourir trois heures de route et piste depuis Ouarzazate avant de rejoindre M'Hamid ou Foum Zguid qui sont les deux accès au désert... Hormis quelques superbes monuments, la ville n'a pas de réel intérêt historique à elle seule...Mais son emplacement stratégique facilite les diverses explorations de cette région.
Nous partons dés le lendemain de notre arrivée en direction de l'Oasis...., au sud de Ouarzazate. Nous arrivons, aprés la traversée d'un reg par la montagne, avec une vue plongeante sur la courbe du fleuve, qui suit les falaises abruptes qui marquent la limite de l'oasis. Une fois le gué de l'oued franchi, vous pouvez tranquillement vous promener dans ce havre de paix et de verdure.
Au printemps, l'oasis est éclatant avec les lauriers-rose qui forment une barrière colorée le long du fleuve. Plus tard, à l'automne, ce sont les dattes qui font ployer les palmiers. Mais en toute saison, l'oasis reste une coulée de verdure éclatante au milieu du djebel. L'atmosphère est calme, propice à la flânerie. A la fin de la visite, nous allons prendre le thé chez l'habitant. (Vous pouvez aussi rester déjeuner si vous le souhaitez ).
Si une Oasis, c'est d'abord les palmiers, c'est aussi les 50 familles et 650 habitants environ qui y vivent. La vie y est trés organisée,en particuler pour ce qui concerne le système d'irrigation, le partage de l'eau au quotidien et le partage des terres.
Alimentée en eau par un réseau de séguias (canaux d’irrigation à ciel ouvert) elle bénéficie d’un micro-climat idéal à la culture et sur les différents étage que compose l’oasis on trouve pele-mele: palmiers dattiers, arbres fruitiers (agrumes), amandiers, les céréales, potagers (tomates,féves...etc...)
Si vous arpentez les rue du village vous rencontrerez sûrement Aziz, il fait un speech très touristique mais vraiment sympathique, n’hésitez pas a vous laisser embrigader et à vous faire offrir un thé, "écoutez le servir le thé" et buvez ces paroles !!!! un délice.
