Nos séjours réguliers de résidence à El Jadida depuis cinq ans dans la famille de Mostafa, puis également dans une maison que nos amis nous ont aidé a trouver pour que nous puissions recevoir notre famille et nos invités, nous ont permis de découvrir la région dans les alentours proches et plus lointains d'El Jadida.
Ainsi il fait bon de passer une journée par exemple, à Azemmour tant pour sa découvertes touristique que pour son passé historique et légendaire, sur une des nombreuses plages de la côte Atlantique pour le farniente, ou bien sur un des sites exceptionnels pour les amoureux de la nature,... etc...
SIDI BOUZID :
Nous passons souvent des journées seuls, ou avec nos amis marocains, pour partager avec leurs enfants des moments de détente et de jeux dans cette petite station balneaire à 3 km de la ville d'El jadida. Elle est constituée de résidences secondaires, d'un ensemble de bungalows, d'un club de vacances, de restaurants et théâtre en plein air.
Sa plage fort appréciée est trés fréquenté en été par les vacanciers, considérée comme l'une des plus belles plages du Maroc, elle se caractérise par son sable fin et son eau claire et limpide. Nous avons la chance comme d'autres visiteurs qui y viennent au fil des saisons de pouvoir en profiter pleinement en dehors de la foule des périodes estivales...
AZEMMOUR :
Petit port de pêche qui sommeille au bord de l'estuaire de L'Oum-er Rbia ou la marée montante contrarie le flot rouge de son cours, la ville d'Azemmour n'est que charme et tranquilité.
Ses maisons cubiques et agréables aux façades blanches égayées de bougainvillées s'étagent parmi les grenadiers, les oliviers et les tamaris, faisant d'Azemmour l'une des cités les plus paisibles au Maroc.
On reconnaît l'influence idrisside et almoravide en contemplant certaines maisons, munies par ailleurs de très beaux heurtoirs aux formes évocatrices et surprenantes de sensualité dans un pays mulsulman, faisant référence à la légendaire histoire d'amour d'Aïcha, comme le mausolé érigé à sa mémoire où les Marocains viennent toujours chercher l'amour.
On remarque aussi maintes réminiscences de l'influence portugaise par la présence de belles portes cintrées, à clé de voûte sculptée et par l'architecture de Dar El Baroud (la Maison de la poudre), qui est dominée par une tour à fenêtre de style gothique.
Il fait bon se promener dans les rues anciennes de la médina, parmi les mosquées, les nombreuses échoppes d'artisans, tisserands et dans le marché couvert qui vend notamment des babouches typiques de la ville et de la broderie car Azemmour était réputée par les travaux d'orfèvrerie, de zellige et de broderie avec ses fameux motifs «aux dragons». Autant de métiers qui renvoient au temps où l'artisanat zemmouri était en plein essor.
Azemmour est aussi une cité d'artistes, peintres et sculpteurs, qui vinrent s'y installer ces dernières années certainement attirés par sa lumière et qui font retrouver à la cité ses couleurs et sa joie d'antan.
Non loin d'Azemmour, se trouvent les Gorges de Méheoula, désignés plus communément sous le nom des Orangers.
LAGUNE de SIDI MOUSSA :
Cet endroit est réputé pour ses lagunes qui sont exploitées en partie en marais salants. D’autres lagunes humides sont classées réserves naturelles de protection ornithologiques.
Les oiseaux migrateurs profitent effectivement de ces lagunes uniques au Maroc pour y faire halte dans leur périples. On peut y admirer et observer tout au long de l’année des centaines d’oiseaux de toutes espèces qui se reposent ou reconstituent leur force dans cet endroit superbe.
Au moindre bruit, les voilà courant sur l’eau pour s’envoler….ou se précipiter au milieu des joncs….Mais au dessus d’eux, tournoient, en toute majesté, un couple de busards de roseaux…De grands rapaces aux ailes géantes, sans oublier les faucons pélerins, les pluviers, les sternes….
Le clou du spectacle est sans conteste si l’on bifurque en direction de Khemis Zemamra la pavane des flamands roses.
De l’autre coté des lagunes on trouve un cordon littoral sableux qui fait le bonheur des estivants et des baigneurs initiés loins des foules de Sidi Bouzid ou même de Oualidia…
La mer y est calme et les paysages superbes en particulier la plage de Sidi Rahal et son village de pêcheurs ses falaises. Mais il y a aussi la plage de Sidi Abed ( à 29 kms d’El Jadida protégée par un important cordon de sable, celle d’ Alharchane 8 kms plus loin prolongée par celle de Sidi Moussa. En fait l’on a donc l’embarras du choix et il suffit de tenir compte du vent et des marées pour choisir le meilleur emplacement...
LE MOUSSEM de Moulay Abdallah des Tribus Doukkala
La cité des tentes qui se dresse chaque année sur les rives de l’Océan Atlantique, à 9 km de la ville d’El Jadida, est un hommage solennel rendu par les générations aux vestiges d’un passé pétri par la foi en l’Islam et l’amour du sol ancestral.
Ce haut lieu de l’histoire porte le nom de Moulay Abdallah Amghar où se tient son Moussem chaque année.
Afin de garder vivant le souvenir des batailles victorieuses et manifester leur reconnaissance au patron des lieux et à ses descendants d’avoir élevé cette mosquée fortifiée à la gloire de Dieu, les Chorfa Amgharyine et les habitants de la région ont pris la coutume de venir dresser leurs tentes aux pieds du sanctuaire et manifester, durant sept jours, leur ferveur et leur joie.
C’est ainsi qu’aujourd’hui plusieurs milliers de personnes plantent leurs tentes annuellement, faisant penser à une gigantesque «Mehala» campant contre les murs d’une cité.
Ces visiteurs s’adonnent à de nombreuses festivités d’ordre religieux ou autre, dont les fantasias qui assemblent plus de 3600 cavaliers, les spectacles, les jeux et la fauconnerie, à laquelle les Doukkala s’attachent contre vents et marées, n’est qu’une des innombrables traditions précieuses dont regorge la province.
Ce grand Moussem est également réputé pour son animation nocturne qui dure jusqu’aux premières lueurs du matin. Des orchestres musicaux et des troupes folkloriques se produisent et évoluent en permanence sur de nombreuses scènes aménagées au Moussem qui compte à son actif plusieurs autres divertissements...
SAFI :
En décidant de partir de bon matin pour SAFI (150km) afin de passer la journée dans cette ville a l'atmosphère si particulière, en nous laissant porter par le hasard des rencontres et visiter sa trés ancienne Médina.
En passant de la place de l'indépendance occupées dés le matin par des marchands de toutes sortes, à la rue du Souk qui traverse la Médina jusqu'à Bâb Chaâba (la porte du vallon).
A partir de cette rue, artère principale la plus animée de la vieille ville, on a plaisir à se frayer un chemin parmis les étals et sur toute sa longueur, par les échoppes et les ateliers artisanaux...
Arrivés à la grande Mosquée, juste un peu avant sur la gauche, nous prenons un passage sous voûtes qui nous introduit dans l'étroite rue du Cadi Ayad pour arriver à la chapelle portugaise, on termine dans le vieux Safi par de pittoresques ruelles aux nombreuses arcades qui nous ménent aux remparts qu'on longe jusqu'à la tour sud-ouest..
.A l'est des remparts, la Kechla, l'ancienne forteresse portugaise, surplombe les toits de la médina, sa porte monumentale s'ouvre sur un méchouar (place d'armes) un palais et un oratoire...
En passant sous les arches de Bab khouass, la blanche silhouette de la Kechla s'impose au regard, ceinturée par le mur de la médina et dominant le vallon de la hâabah.
Le vieux quartier de la colline des potiers s'étend sur le versant opposé, dans les ruelles qui l'escaladent, on peut voir encore de ces fours et ateliers d'artisants qui ont fait la réputation internationale de la poterie polychrome de SAFI...
CASABLANCA
