Au travers de ce partage, nous avons appris les usages dans les différents aspect, tant social, familiales, relationnels, qui régissent la vie quotidienne des Marocains, avec de la part de Mostafa, Khadija sa femme et de leurs trois enfants une mise en situation réelle dans l'application de leurs conseils par des interventions " à la marocaine" dans les actes de la vie de tous les jours avec la population locale...
Le souk (marché) revêt une grande importance dans la vie des Marocains pour l'achat de la nourriture et de tout ce dont on peut avoir besoin. On arrive sur une place remplie d'étals regorgeant de denrées de toutes sortes. Dans ce dédale de couleurs, d'odeurs de fruits mûrs, d'épices, et parfois même d'encens, ce brouhaha de fond ponctué par les harangues des marchands, les emplacements des étals répondent à un ordre en fait bien précis. On y achète en général en quantité importante pour nourrir toute la famille pendant plusieurs jours même les volailles vivantes ou tuées et préparées sur place pour être cuisinées et des épices...
C'est ainsi et pour anecdote que lors des courses khadija m'apprit entre des dizaines d'autres choses, comment acheter du safran/pistil au souk : au lieu d'en prendre par exemple 25 ou 50gm d'un seul tenant, il s'agit de demander pour chaque plat, des petits paquets de 5gr, toute l'astuce consistant a négocier dans une certaine complicité avec le vendeur, le petit plus sur chacun d'entre eux, ce qui Vous permet d'avoir entre 10 ou 15 gr de supplément par rapport au poid réellement payé..., ce qui n'est pas négligeable quand on connait le prix du safran...
Repas à la Marocaine : Moment privilégié de retrouvailles, qui pour nous français représente également un instant d'échange et de discutions, qui si il n'est pas absent chez les marocains ne revêt pas pour eux une part essentielle de ce moment partagé et comme le disait Issam, le fils ainé...," Nous les marocains il peut bien avoir un tremblement de terre, nous finissons d'abord notre repas avant de nous enfuir "...
De même le fait de manger avec les doigts de la main droite seulement (la gauche impolie), souvent dans le même plat est quelque chose de coutumier et indique le partage, tout comme le fait de toujours laisser une part de nourriture dans le plat à la fin du repas, qui sera offert à un voisin nécessiteux " la part du pauvre en quelque sorte" et qui représente également une forme de politesse en indiquant par un sonore " hamdou lillah " contraction "abdoulà " être suffisament rassasié.... (Il ne pose aucun inconvénient de manger avec des couverts)...
La Langue Arabe dialectale (La Darija) :Dans leur ensemble les marocains pratiquent le français de part leur histoire, ils aiment la culture française et d'une manière ou d'une autre trouveront pour certain d'entre eux, toujours plaisir et fierté à une citation littéraire de nos auteurs au détour d'une conversation, ils seront alors d'autant plus touchés que vous leur adressiez quelques mots dans leur langue (Darija) et seront sensibles devant l'effort ainsi fait et vous permettra d'avoir plus de facilités pour les contacts...
(Kh se prononce R comme jota en espagnol) = Khadija
La religion : est une constante dans le rythme de vie quotidien de la population qui pratique, par l'appel à la prière 5 fois par jour.
Pourtant cet espace de temps accordé à ce moment ne souffre pas à l'intérieur des familles de pesanteur, vos hôtes s'éloignant à tour de rôle pour faire leurs priéres dans une autre pièce et la seule marque de politesse veut seulement qu'à ce moment là, Vous parliez plus bas et surtout ne pas mettre de musique ou autres divertissements....
En fait ,ce court instant de recueillement au fil des jours devient un moment comme les autres ou le murmure de la psalmodie de la priére ponctue un moment de calme, comme une mélodie quotidienne dans l'ambiance générale de la maison et participe même à mon humble avis à cette énergie qui caractérise les marocains dans leur communication avec les autres...J'ai pu apprécié a travers mon expérience et aprés quelques mois, quelques discutions sur le sujet sans jamais ressentir ou que trés rarement de prosélytisme de la part des marocains que Marie et moi nous avons rencontrés...
Suite a venir...
